Arequipa, la ville blanche – Perú

– Du 6 au 18 mai 2017 –

Arequipa est la 2ème ville du Pérou en nombre d’habitants. Elle est située à 2335 m d’altitude dans les Andes, au pied du volcan Misti. Son centre ville est classé au patrimoine mondial de l’Unesco et pour cause, elle a conservé son architecture coloniale et ses bâtiments en sillar (pierre volcanique blanche). On y trouve de nombreux monuments dont le plus grand couvent du monde, le couvent de Santa Catalina, véritable ville dans la ville et la magnifique place d’armes. L’ensemble est plein de charme et d’harmonie.

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Fontaine de la plaza de armas

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La plaza de armas

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La cathédrale

La ville est entourée de 3 volcans : le Chachani, le Pichu Pichu et le Misti. Le dernier est considéré comme le plus dangereux du pays : situé à 17 km d’Arequipa, il s’est réveillé en janvier 2016 et a rejeté des gaz magmatiques alors qu’on le pensait dormant. Il menace directement 200 000 personnes vivant à proximité si une éruption se produisait.

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Chaine de volcans entourant la ville

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Au mirador Carmen Alto

Le Misti est omniprésent à Arequipa. Il est possible de le voir au détour d’une rue, et il est également visible de la place d’armes, derrière la cathédrale : quelle beauté !

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Misti vu d’une rue du quartier de San Lazaro

 

Les volcans visibles de la plaza de armas

La vue du mirador de Yanahuara, avec ses arches décorées pour l’occasion de la fête des mères, une institution en Amérique du Sud.

 

Il y a une visite incontournable à Arequipa : le couvent de Santa Catalina. Il fut fondé en 1580 et il hébergea jusqu’à 500 religieuses cloîtrées, qui n’avaient aucun contact avec l’extérieur jusqu’en 1970. Aujourd’hui, il compte environ 40 carmélites. Il est si vaste qu’il est semblable à une petite ville, avec ses rues, ses jardins, ses cloîtres et ses parcs. Les couleurs des murs donnent au monastère une atmosphère particulièrement agréable.

 

Ruelles et cour du couvent

 

Le lavoir en haut à gauche, les nombreuses roses des sables du couvent et une fontaine

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La vue des toits du couvent

La vie au sein du couvent est restée longtemps « hors norme » si l’on peut dire, jusqu’au 1er concile oecuménique du Vatican, appelé Vatican I, en 1869. De 1570 à 1869, le couvent accueillit des jeunes filles issues de la haute société. Il s’agissait de la deuxième fille de la famille. Avant de se couper du monde, les demoiselles emportaient avec elles une dot des plus considérables destinée à enrichir le couvent. Les nonnes conservaient à l’intérieur du couvent un train de vie assez étonnant pour des religieuses : cellule individuelle de grande taille donnant parfois sur une courette et une cuisine personnelle (c’est pour certaines plus une petite maison qu’une cellule), mais surtout la possibilité d’avoir des servantes ! Des témoignages relatent le faste des lieux, l’attitude légère des soeurs, les luxueux diners, la frivolité des conversations et la présence d’esclaves.

 

Les cellules jusqu’en 1869, les cuisines et en bas à gauche une pierre volcanique qui servait à filtrer l’eau, récupérée en dessous dans un récipient

En 1869, le Vatican finit par envoyer une dominicaine qui supprima la dot, libèra les servantes et obligea les religieuses à vivre selon les règles véritables de leur ordre.

Dès lors, les soeurs se retrouvèrent obligées de réaliser elles-mêmes les tâches quotidiennes, de partager leurs repas toutes ensemble et de dormir dans un dortoir, les lits tous alignés dans une grande pièce sans plus aucune vie privée.

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Pièce dortoir après 1869

Pour notre dernier soir tous ensemble à Arequipa, nous retournons évidemment sur la place d’armes, pour en profiter une dernière fois.

 

Nous, nous restons une semaine de plus à Arequipa. L’ambiance de la ville, ses nombreuses terrasses et la douceur du climat nous retiennent un peu avant de quitter le Pérou et rejoindre la Bolivie voisine. Nous n’avons pas pu assister aux fameux peleas de toros (combats de taureaux) de la ville qui ont lieu régulièrement le dimanche, où de nombreux arequipeños se retrouvent dans une ambiance festive. Ce dimanche-là, c’était la Fête des mères !

 

Ruelles et vue d’Arequipa

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Coucher de soleil en terrasse

Et il fallait bien qu’on teste une des fameuses picanterías pour un déjeuner avant de partir (on vous en parle un peu plus loin) !

 

A très bientôt pour le passage de la frontière !


La Vidéo


Histoire d’eau

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Recettes d’ailleurs

Nouvelle rubrique : gastronomie !

On profite de l’article sur Arequipa pour introduire une nouvelle rubrique : la gastronomie ! En effet, les restaurants d’Arequipa ravissent les papilles des visiteurs. Ils sont connus sous le nom de picanterías : la délicieuse cuisine régionale y libère ses arômes grâce à la cuisson au feu de bois.

ROCOTO RELLENO

On vous propose de découvrir l’un des plats symboliques d’Arequipa, le rocoto relleno, signifiant « piment farci », souvent accompagné d’un pastel de papa, version adaptée de notre traditionnel gratin dauphinois.

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Voici la liste des ingrédients nécessaires :

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La préparation :

  • Découper le chapeau des rocotos. Retirer à l’aide d’une petite cuillère les graines et les veines. Verser une cuillère à soupe de sucre dans chaque rocoto et un peu de jus de citron, bien frotter. Plonger les rocotos dans de l’eau bouillante, avec le vinaigre et les feuilles de laurier. Changer l’eau trois fois. Dans la dernière eau ajouter le sucre restant.
  • Couper les oignons en petits cubes et écraser l’ail. Piler les cacahuètes. Dans une poêle, chauffer l’huile et faire frire la viande puis les oignons et l’ail. Faire revenir à feu vif pendant quelques minutes puis ajouter les tomates et les cacahuètes. Bien mélanger. Incorporer les oeufs durs écrasés, le persil, le cumin, saler et poivrer.
  • Battre le lait et les oeufs. Avant de mettre au four, déposer une cuillère à soupe de ce mélange sur chaque rocoto et un peu de fromage. Couvrir avec les chapeaux.
  • Déposer dans un plat avec un peu d’eau au fond. Enfourner à 180° pendant 30 minutes, le rocoto doit être doré. Le rocoto peut être remplacé par des poivrons, ajouter alors à la farce du piment d’Espelette pour retrouver le piquant du rocoto.

 

QUESO HELADO

Côté dessert, on ne peut pas parler de gastronomie d’Arequipa sans citer le queso helado (= fromage glacé) que vous trouvez à tous les coins de rue.

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Ne vous attendez pas à un goût de Roquefort glacé ! Il se prépare avec de la noix de coco, de la cannelle, du lait et des épices. C’est très facile et délicieux, essayez !

Les ingrédients :

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Voici la recette :

  • Dans une casserole, verser le lait, la coco, le bâton de cannelle, le sucre et les clous de girofle. A feu doux et en prenant garde que le lait n’attache pas, porter à ébullition pendant 2 minutes.
  • Passer le tout au chinois pour récupérer le lait et ajouter ensuite les jaunes. Battre énergiquement durant 1 minute.
  • Déposer le tout dans un récipient et réserver au congélateur pendant 12 heures.
  • Servir glacé et saupoudré d’un peu de cannelle.

 

BON APPETIT !

2 commentaires sur « Arequipa, la ville blanche – Perú »

  1. Pas mal la filtration de l eau par la pierre volcanique …. Les poteaux d incendie semblent mieux respectés qu en île de France actuellement …. 😉

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