– Du 27 juin au 17 juillet 2017 –
Ce premier trajet en bateau entre Tahiti et Moorea est assez magique. Nous découvrons le lagon de Tahiti que nous quittons rapidement, passons par l’océan pour à nouveau entrer dans un lagon, celui de Moorea. Nous découvrons ces dégradés de couleur turquoise si évocateurs des lagons et le relief des 2 îles, très montagneux et abrupt.
Vue sur Moorea de Tahiti, le ferry et arrivée dans le lagon de Moorea
A la sortie du bateau, nous attrapons un bus qui nous emmène au camping Nelson, bien connu ici des backpackers au petit budget. « Attrapons » est bien le terme, vous n’avez pas intérêt à trainer, il part vite ! L’ambiance promet d’être bonne, les gens sont accueillants, souriants, même dans le bus où règne une atmosphère du genre « on se connait tous ». Il est vrai qu’après quelques temps en Polynésie, on se rendra compte que les touristes avec un sac sur le dos et empruntant les transports en commun se font rares ici. Ce n’est pas la destination idyllique pour un backpacker. C’est même l’un des pays au monde où la vie est la plus chère, et spécialement pour un touriste !! Mais futur backpacker en Polynésie, si tu lis ces lignes, pas d’inquiétude, il y a toujours une « autre » solution, la gentillesse et la générosité des polynésiens y aidant grandement.
Fleur, matériel de pêche et plage publique de Ta’ahiamanu
Camping Nelson
Nous voilà donc au camping chez Nelson, bien installés au bord du lagon. Le paysage est magnifique, conforme à tout ce qu’on a pu imaginer sur cette destination : le sable blanc, le camaieu de bleu du lagon, les poissons et coraux multicolores, les cocotiers, les fruits succulents. Nous assistons au coucher de soleil sur le lagon, un spectacle magique qui se répète chaque jour avec ses nuances.
Le camping
Les jours passent, le lieu n’appelle qu’à prendre son temps et savourer.
Coucher de soleil
Plage du camping Nelson
Notre séjour prolongé au camping Nelson est l’occasion de rencontres très sympathiques qui nous retiennent inlassablement sur Moorea. Nous croisons d’abord le chemin de Nath, Nico, Jeanne et Pauline, partis pour un voyage autour du monde de 6 mois, après avoir eu un grand besoin de break et d’ailleurs. Puis nous rencontrons Sandrine et Christian, aussi en tour du monde, à la recherche d’un futur lieu d’installation. Sans oublier Geneviève une grande habituée du camping qui vient tous les ans et Laurent, présentateur de la matinale sur Radio 1 Tahiti.
Quelques unes de nos rencontres marquantes : les voici. Si si je vous assure, ils sont sympas et tout à fait sains d’esprit !
Nous passerons du temps ensemble, en bateau ou autour d’un verre.
Noces de coton
Déjà un an. Nous voilà dans ce paradis terrestre pour nos 1 an de mariage. Que de choses traversées et rencontrées en si peu de temps ! On trinque à nous et on pense bien fort à vous !
Cascades de Afareaitu
Le relief et la quantité de précipitations dans les îles est propice à la formation de grandes cascades. Elles sont plus ou moins fournies suivant les pluies et il est parfois possible de se baigner à leur pied. Les rivières se jettent ensuite inévitablement dans la mer. C’est au niveau des arrivées d’eau douce que les « passes » se forment, ces ruptures de la barrière de corail qui permettent d’entrer et sortir d’un lagon. En effet le corail n’aime pas l’eau douce et ne se développe pas face aux arrivées de rivières.
Cascades d’Afareaitu
Raies pastenagues, requins à pointe noire et motu
Nous nous rendons en kayak sur un banc de sable non loin où les raies pastenagues sont nourries. Totalement artificiel, complètement contre nature, mais carrément impressionnant. Elles sont quasiment domestiquées et viennent sur vous facilement. Les requins à pointes noires et de nombreux poissons profitent du festin.
Raie pastenague
Requins à pointe noire
Nous faisons ensuite halte sur un motu (îlot dans le lagon) pour prendre un cocktail au milieu de cette eau turquoise. Il est des fantasmes qu’il faut parfois savoir assouvir !
Motu au nord de l’île. Barbecue dans l’eau, c’est normal
Nous finissons la journée avec un poisson cru à la sauce de coco chez Fred, qui tient une roulotte proposant notamment des plats de poissons très bien préparés.
Rando des 3 cocotiers
Nous entamons l’ascension du col des 3 cocotiers à partir du sud de l’île. Arrivés en haut, au milieu de ces montagnes très abruptes et impressionnantes, nous avons un superbe panorama sur les 2 côtés de l’île.
Au col des 3 cocotiers
Panorama sur le nord de l’île avec à gauche la baie d’Opunohu et à droite la baie de Cook. Entre les deux, l’imposant mont Rotui les sépare.
Champ d’ananas en descendant côté nord, marae (ancien lieu sacré) et cascade
Cuisine
Oui, c’est une activité à part entière depuis que nous sommes arrivés à Moorea, avec ces délicieux fruits à disposition et notre temps, à disposition aussi. Galettes de pain, crêpes, pancakes, confitures (mangue, coco, citrons, ananas), oeufs à la coque, salades et pâtes à la coco.
Baleines à bosses
Comme chaque année à la même période (juillet-novembre), les baleines à bosses arrivent de l’Antarctique après 40 jours et 7000 km parcourus, dans les eaux chaudes de Polynésie. Elles viennent pour y mettre bas, s’accoupler, ou simplement pour vivre et apprendre la migration pour les jeunes baleines.
C’est un très grand voyage qu’elles entament chaque année, et très éprouvant. Lors de toute cette période, elles ne se nourrissent pas. Leur régime alimentaire est à base de crevettes : le krill, qui ne se trouve qu’en eau froide. Durant la période qu’elles passent au pôle sud, elles accumulent de la graisse pour la suite. Arrivées dans les eaux chaudes, elles restent à jeun jusqu’à leur retour en Antarctique plusieurs mois après, quand le baleineau est suffisamment fort pour voyager et résister au froid de l’Antarctique.
Première tentative d’approche des baleines : le 14 juillet avec Nath, Nico, Jeanne et Pauline. Nous sommes un peu tôt dans la saison, nous ne les verrons pas. Par contre c’est l’occasion de faire un agréable tour en bateau, de voir Moorea de plus loin, de sortir du lagon et de voir les oiseaux en pleine partie de pêche.
Vue sur Moorea, île de Tahiti au loin, Jeanne et Pauline, nous ! et les vagues du récif vues de l’arrière
La pêche, les filles Mazza et Fab à la recherche des baleines
A suivre…
Tropical garden
Une vanilleraie, des fleurs, des arbres fruitiers, des cascades et des confitures. Un très bel endroit à visiter.
Le Tiama
Lors de notre séjour à Moorea, nous rencontrons Jean-Michel, un capitaine qui fait le tour du monde avec son voilier. Son équipage change au fil des étapes, entre amis, famille et bateau-stoppeurs. Il est parti l’année dernière de Bretagne, a emprunté le passage du Nord-Ouest qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du grand Nord canadien pour rejoindre la Colombie Britannique au Canada. Après quelques mois d’hivernage, l’équipage a repris la mer cette année pour rejoindre la Polynésie. Il poursuit sa route jusqu’en Indonésie avant une nouvelle pause hivernale. Nous embarquerons sur le Tiama début septembre aux îles Fidji pour rejoindre Bali 1 mois et demi à 2 mois plus tard et quelques escales. Pour nous qui cherchons à naviguer au cours de notre voyage, cette rencontre nous fait énormément plaisir. Tiama veut dire « liberté » en tahitien, un nom tout trouvé !
Il est temps de partir de Moorea pour de nouveaux horizons. Nous avons rendez-vous chez Vaihuti Fresh à Raiatea pour un nouveau volontariat. Avant le grand voyage avec Jean-Michel, nous faisons le trajet de Tahiti vers l’île de Raiatea avec lui sur le voilier, soit environ 220 km. Une navigation de 24 heures environ.
Les premières sensations sont assez géniales, surtout quand on se retrouve seul au beau milieu de la nuit, tout l’équipage endormi, à tenir la barre dans l’obscurité, essayant de tenir le cap malgré la forte houle, avec seulement la lune éclairant la crête des vagues. Expérience à suivre…
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