– Du 29 août au 6 septembre 2017 –
Nous voilà arrivés aux Fidji après 24 heures de voyage et une nuit passée sur les bancs de l’aéroport d’Auckland sous un climat hivernal. Au calendrier, le voyage a duré 48 heures. Nous venons en effet de passer la ligne de changement de date et au lieu d’être en retard de 12 heures par rapport à Paris, nous sommes maintenant en avance de 10 heures.
Arrivée aux Fidji
Les Fidji sont un archipel situé dans le Pacifique sud, à 2000 km au nord de la Nouvelle-Zélande. Il comprend environ 300 îles dont seulement 1/3 sont habitées. La grande majorité des 800 000 habitants est établie sur les 2 îles principales : Viti Levu et Vanua Levu. C’est une ancienne colonie britannique qui a pris son indépendance en 1970 et où l’anglais reste une langue officielle, avec le fidjien et l’hindoustani.
« Bula » est un mot qui résume le caractère des Fidji. Il signifie « bienvenue », « bonjour », mais aussi « à tes souhaits ». Littéralement, il s’agit du mot « vie ». Et aux Fidji on aime bien souhaiter la vie ! Dans la rue, au marché, dans les bus, les « Bula » (prononcés « mbula ») suivis d’un large sourire ont ponctué nos journées.
Activité extra-scolaire, au café-Internet, les camions de canne à sucre et le rhum officiel des Fidji : le Bounty !
Voilà encore une étape que nous n’avions pas prévue. On se dit une fois de plus que nous sommes heureux de ne pas avoir planifié notre voyage, ce qui nous laisse l’opportunité de vivre ce qui se présente à nous. Nous rejoignons ici Huguette et Jean-Michel, un couple de navigateurs avec lequel nous allons voyager sur le Tiama, leur voilier. Le même qui nous avait emmené entre Tahiti et Raiatea.
La marina de Vuda Point où nous passons la semaine et le Tiama à gauche
Nous sommes heureux de retrouver des transports en commun dignes de ce nom, après le désert de bus de la Polynésie. Ca facilite la vie.
L’impression, en arrivant à Nadi, l’une des principales villes de l’île, est que l’on ressent qu’on se rapproche de l’Asie. Il y a aux Fidji une très importante communauté d’indo-fidjiens, représentant près de 45 % de la population. Ils sont majoritairement descendants des « ouvriers » amenés par les autorités coloniales britanniques entre 1879 et 1916 pour travailler dans les plantations de canne à sucre. Ces ouvriers furent rejoints plus tard par des immigrants du Gujarat et du Panjâb.
Le marché de Nadi
Le temple hindou Sri Siva Subramaniya de Nadi
On voit aussi rapidement que nous venons d’arriver dans un pays à rugby : des terrains dans chaque village et des clubs tout aussi fréquents. On y pratique le rugby à XV, mais aussi celui à XIII et surtout celui à VII. L’équipe de rugby à VII des Fidji est l’une des meilleurs au monde et a remporté deux fois la coupe du monde, en 1997 et en 2005.
Ce sport est ici essentiellement pratiqué par les fidjiens d’origine, les indo-fidjiens lui préférant le football. Question de culture, ou tout simplement l’expression d’une différence qui a du mal à se gommer entre ces deux peuples dont la rivalité a duré de nombreuses années avant une accalmie depuis 2006. En effet, les indiens furent longtemps victimes de discriminations et ont des droits civiques limités. Ce clivage persiste encore aujourd’hui même si c’est à un moindre degré.
Il nous reste quelques jours avant le départ, le temps d’aller explorer rapidement l’île principale, Viti Levu.
Sur la route
Avec la bonne humeur !
Et le t-shirt aux couleurs locales !
Balade dans le parc national de Sigatoka – Sand dunes :
Et deux jours en bord de plage.
Nous partons maintenant avec le Tiama, après les obligatoires passages aux douanes et à l’immigration qui nous ont pris un peu de temps, pour faire route vers de petites îles paradisiaques. A suivre au prochain épisode !