– Du 13 au 16 novembre 2017 –
C’est une nouvelle étape que nous commençons aujourd’hui, qui sera différente pour nous car nous serons en famille. La découverte de ce pays, la Birmanie ou Myanmar, sera agrémentée de la touche de plaisir qu’il y a à partager un voyage.
Retrouvailles à Yangon
Yangon, je crois qu’on aime ou qu’on déteste. La circulation, la chaleur, l’humidité, l’aspect plus que décrépi de son centre ville. Malgré tout on s’y sent bien, comme dans tout le reste du pays d’ailleurs. L’accueil et les sourires, la beauté de la nature, les nombreuses pagodes qui ponctuent le paysage, ont fait que nous avons beaucoup aimé ce pays.
Dans les rues de Yangon
Yangon, qui s’appelait Rangoon jusqu’en 1989, est la capitale économique et la plus grande ville du pays. Son ancien nom, Rangoon, vient probablement de la mauvaise prononciation du nom de la ville par les britanniques.
Quant au nom du pays et dans un souci de neutralité politique, nous utiliserons le nom officiel du pays, le Myanmar, remis également au goût du jour en 1989 par la junte militaire en place.
La vie dans la rue à Yangon
Yangon fut la capitale de la Birmanie britannique (le pays s’appelait alors ainsi), puis indépendante, à partir de 1853. A partir de 2005, la junte a commencé à déplacer les administrations à Naypyidaw, qui est devenue officiellement capitale en 2007.
La pagode Sule
On trouve dans la ville la pagode Sule, sur un rond point. Vieille de 2000 ans, elle fut utilisée comme le centre de Yangon par les britanniques. Comme dans toute pagode, nous nous déchaussons à l’entrée et la parcourant dans le sens des aiguilles d’une montre. On nous explique les 8 jours de la semaine bouddhique (le mercredi est divisé en journée et nuit, de minuit à l’aube). En effet chaque jour de la semaine est représenté par un Bouddha dans une posture spécifique, et la tradition veut que les fidèles prient de préférence le Bouddha de leur jour de naissance. Chaque jour est également associé à un animal :
- Dimanche : garouda (homme oiseau)
- Lundi : tigre
- Mardi : lion
- Mercredi journée : éléphant avec défenses
- Mercredi nuit : éléphant sans défense
- Jeudi : rat
- Vendredi : cochon d’Inde
- Samedi : naga (serpent)
Prier n’est pas le mot exact, Bouddha n’étant pas considéré comme un dieu mais comme un sage ayant atteint le nirvana, ou accomplissement ultime, on emploie plutôt le terme de vénérer.
La pagode Sule
Les fidèles vénérant Bouddha, faisant offrande d’or et vente d’oiseaux « porte-bonheur » à l’entrée de la pagode
Le Bouddha du jour de naissance
La pagode Shwedagon
Située sur une colline de Yangon, se trouve l’une des plus belles pagodes d’Asie du Sud-Est : la pagode Shwedagon, « shwe » signifiant « or » et « dagon » étant l’ancien nom de la ville de Yangon. Ce lieu saint bouddhiste est le premier centre religieux du pays car selon la légende, il contient des reliques de 4 anciens Bouddhas, dont 8 cheveux du Bouddha Gautama.
Son stūpa monumental recouvert d’or est magnifique de jour comme de nuit. Au lever ou au coucher du soleil, il prend mille couleurs. Le premier stūpa aurait été construit entre le VIème et le Xème siècle, puis il fut reconstruit, agrandit, recouvert d’or au fur et à mesure des délabrements et des séismes l’endommageant. Un stūpa est une structure bouddhiste, représentant le Bouddha et commémorant sa mort.
L’une des 4 entrées et les toits au lever du soleil
Arrivée à la pagode, l’occasion de faire quelques photos dans ces couloirs gigantesques !
Ce stūpa principal et central est entouré de dizaines de petits autres stūpas et pagodes. L’ensemble est vraiment très beau et extrêmement propre. Le sol est en permanence lavé quelque part dans la pagode. La couche d’or sur le grand stūpa est renouvelée tous les 4 ans pour qu’elle garde son éclat, grâce chaque fois aux dons des birmans, très généreux.
Les moines et fidèles
Le train circulaire
Premier réveil à Yangon, nous montons à bord de ces fameux tuk-tuks, direction la gare de train. Une immersion rapide dans la vie birmane !
Les double tuk-tuks à vélo
Le train circulaire de la ville permet une expérience authentique au coeur de la vie quotidienne. Voué à bientôt disparaître, n’hésitez pas à monter à bord tant qu’il est encore temps ! Reflet de la colonisation britannique de 1824 à 1948, on vous laisse imaginer l’état des voies et de trains. Et ce n’est qu’en 1954 que le réseau se dote d’une double voie. Ce train fait une boucle de 46 km autour de la ville. Il avait vocation à poursuivre sa route jusqu’à l’aéroport, mais le projet n’a jamais abouti.
Dans le train circulaire
Le quartier colonial
Quartier assez incroyable de Yangon, on s’y sentirait presque encore dans un autre temps. Les bâtiments ont pour un grand nombre été conservé, mais pas toujours dans un bon état, la junte délaissant le maintien en bon état de ce symbole de la colonisation anglaise. Les bâtiments sont donc parfois très vétustes voire parfois recouverts de végétation.
Le quartier colonial
Yangon fut à l’époque une ville assez particulière, grande ville et grand port d’un pays immensément riche : bois précieux comme le teck, pierres précieuses (le rubis ou le jade) et des terres fertiles d’où l’on tire beaucoup de produits dont la noix de bétel et le riz. Cette place si particulière pour le pouvoir britannique et les commerçants d’orient et d’occident a contribué à façonner la ville.
Le monument d’indépendance, datant du 4 janvier 1948, dans les rues et restaurants de Yangon
Sur les bords du lac Inya, poumon de la ville le long duquel se trouve la résidence d’Aung San Suu Kyi
Et pour la suite, on part quelques jours vers l’est, à Hpa An.
Super article
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