– Du 7 au 17 juin 2017 –
Nous voilà arrivés à Valparaíso, la ville aux mille couleurs ! Un lieu hors norme, bohème, chaleureux, aux multiples maisons colorées accrochées aux flancs des cerros (collines), face à l’immense océan Pacifique, lui donnant un aspect d’arc-en-ciel. Valpo, comme l’appellent ses habitants, est une ville où il fait bon vivre, on y a d’ailleurs passé une semaine, au sympathique rythme de l’hôtel Costa Manantial (on vous apporte le petit déj dans la chambre !!).
Chaque coin de rue est l’occasion de découvrir une de ces maisons biscornues et recouvertes de graffitis qui font le charme de la ville. C’est en effet l’une des grandes particularités ici, à peu près chaque immeuble, maison, est recouvert de mille oeuvres de toutes les couleurs.
C’est ici que Pablo Neruda, le célèbre poète chilien, passa une partie de sa vie et écrivit ses vers, dans sa maison La Sebastiana. Il obtint le prix Nobel de littérature en 1971. Il fut également homme politique, diplomate et voyageur.
La Sebastiana et vue de la chambre de Pablo Neruda
Au XIXème siècle, la ville s’impose comme le principal port du continent : les plus robustes voiliers partent à la chasse à la baleine, d’autres partent vers le nord pour charger le nitrate du désert d’Atacama et les plus hardis transportent des pionniers vers l’or de la Californie. Les clippers venus d’Europe ou de la côte est des Etats-Unis font ici une escale bien méritée après avoir franchi le difficile Cap Horn.
Vue sur le port, street art et voie d’évacuation en cas de tsunami. On retrouve ces panneaux à différents endroits tout le long de la côte Pacifique
L’âge d’or de Valparaíso dura jusqu’en 1914, date de l’ouverture du canal de Panamá, rendant le passage du Cap Horn obsolète. Depuis, la ville vit une lente décadence en attendant des jours meilleurs économiquement.
Sur la place principale, un des fameux tramways de la ville et rue colorée
C’était un plaisir de déambuler dans cette ville où l’on peut encore entendre les musiques sortir des bars où venaient se consoler les marins du monde entier. Un plaisir de parcourir ces ruelles pleines de surprises, de monter dans les hauteurs et découvrir cette baie d’en haut, sentir l’air de l’océan, voir les éléphants de mer rugir et déguster une soupe de fruits de mer bien frais sur le port au milieu des pêcheurs.
Soupe de fruits de mer. Les moules sont gigantesques !!
Réunion des éléphants de mer
Nous quittons maintenant la paisible et nonchalante Valparaíso pour sa voisine Santiago. Nous vous laissons avec ces quelques vers de Pablo Neruda qui prennent beaucoup de sens pour nous qui sommes actuellement en voyage :
» Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux ! »
La vidéo
Recettes d’ailleurs
CEVICHE
Voici un plat incontournable. Même si plusieurs pays revendiquent l’origine du plat (Pérou, Chili), ils sont au moins d’accord sur la recette !
Ingrédients pour 6 personnes
- 400 g de poisson très frais (par exemple cabillaud, saumon)
- 1 tomate
- 1 oignon doux
- 1 petit piment frais
- 6 citrons verts
- 1 petit bouquet de coriandre
- sel et poivre en grains
- éventuellement un peu de piment
Préparation
- Placer le poisson environ 1/2 heure au congélateur pour pouvoir le trancher finement plus facilement. Le débiter en très fines tranches et les placer dans un saladier
- Eplucher l’oignon et l’émincer finement. Placer dans un bol et ajouter 5 cuillères à soupe d’eau bouillante. Réserver
- Presser 5 citrons verts et verser le jus sur le poisson. Ajouter l’oignon et l’eau de trempage
- Laver le piment, retirer les pépins et le débiter en petits morceaux à ajouter au poisson. Ajouter quelques grains de poivre. Couvrir d’un film transparent et réserver au frais pendant 2 à 3 heures
- Egoutter la préparation (il ne doit plus y avoir de jus de citron) et retirer une partie des oignons selon votre goût
- Eplucher la tomate et retirer les pépins. Découper la chair en très petits cubes à ajouter en fin de macération avec le sel. Ajouter la coriandre ciselée au dernier moment. Répartir sur les assiettes ou dans des verrines. Décorer de rondelles de citron vert
A déguster très frais avec un excellent merlot ou carménère chilien !
Street art à tous les coins de rues !! superbe 🙂
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